Sam Tome 1 : Le Passeur

(1 avis client)

« J’ai onze ans trois quarts, beaucoup trop de cheveux sur la tête, une imagination débordante et presque toutes mes dents.
Je m’appelle Sam, et j’adore vivre des aventures avec mes deux meilleurs amis, Ben et Zeïn. Eux aussi sont toujours partants pour me suivre, même dans mes idées les plus folles. Mais je crains qu’avec la dernière en date, je sois allée un peu trop loin…

Sam n’a pas froid aux yeux. Lorsqu’elle explore un vieux laboratoire désaffecté à la recherche de son chat fugueur, rencontrer un scientifique qui lui parle de ses expériences bien particulières sur les mondes parallèles ne l’inquiète pas du tout. Elle embarque alors ses deux meilleurs amis pour faire de cet endroit leur QG : quoi de plus normal ? Sam est pourtant loin de s’imaginer que cette rencontre la mènera à découvrir de nouveaux horizons, sur les traces de sa maman, disparue six ans plus tôt. »

 

14,00 

Catégorie :
ISBN

978-2-37910-148-9

Nombre de pages

182

Illustrations intérieures

Oui (Illustratrice Aurélie Courtois)

Format

Artiste

Salima Tiamani

Sagas

Sam

1 avis pour Sam Tome 1 : Le Passeur

  1. benjamin.urbanski

    Il ne doit pas être chose aisée, pour une autrice de romans destinés à la jeunesse, de se retrouver face à un gaillard de trente-huit ans venu réclamer une dédicace. Je ne suis, à l’évidence, pas le public cible de la trilogie Sam de Salima Tiamani. Et pourtant, je n’aurais pour rien au monde manqué ce rendez-vous. Avant même de la rencontrer, j’avais aperçu son œuvre sur les réseaux, et déjà quelque chose m’avait touché. Il existe des êtres dont la lumière précède le pas, des âmes dont l’aura semble faite de douceur et de bienveillance. Salima Tiamani fait partie de ceux-là, ces rares personnes dont on sent, avant même qu’elles ne parlent, qu’elles écrivent avec le cœur.

    Il y a dans Le Passeur cette audace rare de s’adresser à la jeunesse sans jamais la sous-estimer. Salima Tiamani offre un roman à l’écriture ample, parfois complexe, toujours limpide, d’une maturité littéraire qui force l’admiration. On est bien loin des récits édulcorés que l’on sert trop souvent aux jeunes lecteurs : ici, chaque mot respire la sincérité, chaque phrase témoigne d’un respect profond pour l’intelligence de celui qui lit. C’est un texte exigeant, oui, mais qui ne ferme jamais la porte — au contraire, il invite, il élève, il grandit avec nous.

    Ce qui charme d’emblée, c’est cet équilibre fragile entre profondeur et légèreté. Tiamani manie l’humour avec pudeur, parfois tendre, parfois délicieusement « dad joke », comme un clin d’œil discret à l’enfance que nous portons encore. On rit, on sourit, on s’attache. Sous la fantaisie se cache la gravité ; sous la légèreté, la profondeur. C’est une danse subtile entre deux mondes, comme ceux que le roman explore.

    Et justement, Le Passeur prend son temps — et quel bonheur ! L’autrice ne cède ni à la mode de la vitesse ni à celle du spectaculaire. Elle bâtit, elle façonne, elle prend soin de ses fondations. À une époque où tout doit aller vite pour retenir un lecteur impatient, Salima Tiamani choisit la lenteur comme un acte de foi littéraire. Et cette lenteur, loin d’ennuyer, devient promesse : celle d’un univers qu’on découvre pas à pas, d’une aventure qui s’installe au rythme du cœur.

    Passionné depuis l’enfance par tout ce qui touche à l’espace, j’ai été ravi de retrouver, sous la plume de Tiamani, les échos d’une science fascinante, celle des univers parallèles, inspirée des plus belles hypothèses de la physique quantique. On sent derrière ses pages un vrai travail de documentation, une curiosité sincère, une envie de comprendre avant d’imaginer.

    J’ai toujours aimé les histoires qui ne s’achèvent pas vraiment, celles qui laissent entrebâillée la porte d’un ailleurs. Le Passeur est de celles-là. Oui, Salima nous offre un rebondissement final, mais il provoque aussi une douce frustration : celle de quitter trop tôt un monde que l’on commençait à aimer. C’est le signe des bons livres : on referme la dernière page en regrettant qu’il n’en reste plus.

    Alors oui, je vais devoir laisser Sam reposer quelque temps — d’autres romans m’attendent, impatients —, mais je sais déjà qu’un jour prochain, je reprendrai le fil de son aventure. Car certaines lectures ne s’oublient pas ; elles se suspendent, comme un voyage interrompu, en attendant le moment juste pour repartir.

    Benjamin L. Urbanski – Le Parfum des Mots

    19 octobre 2025

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